October ouvrit la porte délicatement, sans aucuns gestes des violences puis s’avançant dans la salle somptueusement décoré en saluant le professeur de lettre assis derrière la table au fond de la pièce. Il la salua à son tour en l’invitant à s’asseoir sur la chaise semblable à celle d’une princesse qui était en face de lui, et il lui demanda de se présenter.
Elle prit une grande inspiration, sourit et replaça doucement une mèche derrière son oreille :

« - Bonjour, je m’appelle October Reanigan et j’adore jouer avec les mots. Je suis née un quatre mars et j’ai la vingtaine. Depuis toute petite, je me mets dans un coin en prenant un petit carnet –que j’ai toujours d’ailleurs- ainsi que mon plus beau stylo et j’écrivais des histoires effrayantes, magiques et ahurissantes, j’avais une imagination d’une petite fille ayant des millions de rêves qui côtoient le monde parallèle au notre, vous savez, celui où les sorcières remplis le ciel bleu de millions de points noirs et où les monstres n’existent pas que dans les songes.
J’ai encore ces nombreuses histoires si cela ferait pencher votre jugement, mais je vous avouerais quelque chose : je ne veux pas que vous les lisiez. Ce serait comme voir en moi, lire comme dans un livre ouvert et je haie ça. Mais cette école est tellement... Indescriptible que je serais capable « d’oublier » mon carnet sur la table qui nous sépare si vous voyez ce que je veux dire. » , raconta t-elle en souriant, les yeux empreint d’une innocence céleste. Elle marqua une pause, le temps de laisser le professeur noter quelque chose sur un cahier à la couverture en velours bordeaux.
Elle reprit :
« - Je disais donc que j’adore écrire. C’est une passion, je peux même décrire cet univers comme une deuxième famille. Il faut constamment que j’écrive quelque chose, un poème, un texte, une histoire... Je ne me lance jamais dans de longues histoires types romans, mes personnages changent constamment.
D’ailleurs, je me lasse très vite des personnages, il me faut tout le temps du changement, sinon, je m’ennuie et ma passion diminue peu à peu... »
Elle s’arrêta une seconde fois, voyant qu’elle devait plus décrire son enfance, son adolescence et toutes les parties inutiles de sa vie mais qu’on devait dire.
« - J’ai donc passé une enfance des plus normale. Ayant des parents un peu laxistes, j’ai appris à me remettre en main et j’ai donc été très vite autonome. C’était un peu des Hippies d’ailleurs, mais rien de méchant. Bob Marley, ça réveille bien le matin, je vous assure », rit-elle, « Enfin bon, tout s’est passé vite. J’ai été au collège, puis au lycée –comme tout le monde, direz-vous-, j’ai eu des notes plus que bonnes, étant dans la tête de classe. Et plus je grandissais, plus ma passion s’agrandissait. Je sentais en moi l’envie d’écrire qui augmentait, j’étais et je suis une vampire d’encre. Je me nourris de ma passion si vous voulez. »